• Inceste d'un jour, victime pour toujours



    La violence froide d'un mythe peut faire plus de ravages qu'une fièvre de haine.
    Boris Cyrulnik

    L'inceste est un piège qui enferme la victime et les témoins.


    La réalité de l'inceste. Il est vécu dans la honte et le secret. En fait, l'inceste est un piège qui enferme la victime et les témoins.

    Dès sa naissance, le corps de l'enfant est livré à sa famille, puis à des proches, et de tous temps, cette vulnérabilité a poussé des adultes à en profiter. Cette violence impensable est enfouie en nous, elle court-circuite nos pensées et nos actions. Nous ne voulons pas la voir. Les familles incestueuses suscitent en nous des mécanismes inconscients de défense. Nous les mettons en place à notre insu, pour sauver nos représentations parentales, notre idéal familial ou professionnel, et plus largement notre vision de l'humanité. Prenons garde à ces idéologies qui nous font refuser l'évidence du mal et nous protègent de l'angoisse.

    En fait, on estime que 90 % des cas d'abus faits sur les enfants ne sont pas déclarés aux autorités. On sait que près de 80 % de tous les abus sexuels commis sur des enfants sont l'oeuvre de proches parents ou de connaissances de la famille.

    25 % des répondants disent connaître au moins une personne qui a été sexuellement agressée dans son enfance. Ce pourcentage augmente à 35 % chez les personnes âgées de moins de 35 ans.

    Il faut savoir qu'un enfant victime d'inceste subit une profonde blessure, un affront qui condamne la croissance et le sain développement de son identité. Il s'agit d'une blessure identitaire d'une violence si marquante, si déroutante que la victime s'acharne, par tous les moyens, à ne pas reconnaître l'intolérable vérité de ce qu'on lui a fait subir. Chez cette victime, le risque de toxicomanie est sept fois plus élevé et le risque de suicide est multiplié par dix.

    Il est important d'adresser cette problématique, d'en parler ouvertement, afin de briser le silence dans lequel les victimes sont enfermées et stygmatisées. En leur offrant des espaces d'accueil et de non-jugement, nous permettons aux victimes de raconter leur récit (sans toutefois les y contraindre), et de se reconstruire.

    Il est important d'en parler ouvertement afin de démystifier la froideur de ce mal silencieux, d'offrir aux victimes une écoute empathique et d'exiger la mise sur pied de ressources adéquates en matière d'intervention, de formation, de prévention et de recherche.




    L'inceste est un meurtre psychique aux lourdes conséquences.

  • Commentaires

    1
    ilo
    Mercredi 30 Août 2006 à 01:24
    Compassion
    Bonjour à toi, je pleure avec toi. J'ai 29 ans. Je cherche sur Internet depuis quelques semaines toutes les informations possibles et imaginables sur l'inceste. Je trouve les mêmes que toi. J'ai dernièrement enfin entendu mon frère, entendu le fait qu'il a été victime des assauts de mon père pendant des années. Aujourd'hui des souvenirs me remontent, j'ai passé tant d'années amnésique. Ta colère ressemble à celle de mon frère qui a vécu l'inceste de façon consciente et violente. Lui est passé par 10 années en hôpital psychiatrique à cause du déni de son entourrage. Aujourd'hui j'ai peur tous les jours qu'il se suicide. Prochainement je vais aller parler dans des groupes de parole de survivants. J'imagine que tu sauras en trouver si tu souhaites briser le silence davantage (www.sia-france.org, arevi.org tec.) Je t'écris ainsi parce que tes images me touchent. En tous cas bravo pour ton courrage de dire et pour ton esthétique. Bon courrage, ilo.
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    2
    Jeudi 21 Juin 2007 à 14:29
    victime
    j aimerais diore moi ausi suis passez partlas violence phisyque abus de toute sortes JE NE VIE PS EXITES SEULEMENTS
    3
    Jeudi 8 Avril 2010 à 06:22
    courage a toi.
    voila je suis une victime de l'inceste aussi tous mes souvenir on refait surface il il a quatre annee. je suis suivie par un psy et une therapeute. de 6 ans a 21 ans j'ai etait victime de se qui s'apeelle un soit disant pere. il ma viole a mainte reprise par l'arrier et salie mon corp et mon esprie et ma boche. des flash et des acte horibles a suporte. j'ai ouvert un blog aussi pour brise le silence qui est tres dure. j'ai ouvert aussi un autre qui nes que consacre a mon mal qui est tres dure; j'ai etait dans un groupes d'aide aux victimes et j'ai du abandonne je me sentais encore plus mal la dedant; mes sur mon blog je me suis fait des ami(es) victime de se fleau et on s'entend tres bien. se nes pas facile tous les jour mes on doit vivre et survivre de notre mal de vivre. je me lave tres souvent. comment tu vas ? amitier catherine
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